Le conte de la femme très obéissante.
Une histoire un peu idiote ...
à la demande de Sittelle
Je l'avais déjà éditée en sept 2009
et c'était....pour Lou Anne !
Une femme très obéissante
Ce sont des jeunes mariés.
Le mari dit à sa femme :
« Pour midi, tu veux bien me faire cuire un confit d’oie ?»,
et il part travailler.
La femme sort les morceaux de confit d’oie qu’elle gardait dans un pot. Puis elle se dit :
« Je vais aller chercher du vin à la cave ».
Elle descend à la cave, met la cruche sous le tonneau, fait couler le vin.
A ce moment là, elle se rappelle qu’elle a laissé les morceaux de confit d’oie sur la table de la cuisine et que le chien pourrait bien les prendre.
Elle remonte à la cuisine. Hélas, c’est trop tard !
Le chien a tout pris et tout avalé.
Il ne reste plus le moindre morceau.
A ce moment là, elle pense tout d’un coup qu’elle a laissé la cruche à la cave et qu’elle n’a pas fermé le tonneau !
Elle descend en vitesse.
Hélas, c’est trop tard !
Tout le vin est sorti du tonneau...
Elle marche dedans, quoi faire ?
Il y a là plusieurs sacs de farine en réserve pour faire du pain tout l’hiver.
Elle les ouvre, répand la farine sur le sol et la farine absorbe le vin, puis elle ramasse le tout avec une pelle et ensuite balaie.
Ouf ! C’est bien, la cave est propre à nouveau.
A midi le mari rentre.
Il a bien travaillé et il a faim.
Il est tout content car il va manger du confit d’oie.
Juste à ce moment là, sa femme remonte de la cave, et elle lui explique tout ce qu’elle a fait.
« Malheureuse !
Voici que nous n’avons plus ni confit d’oie, ni vin ni farine ! » .
Il pense alors qu’il a quelques pièces d’or dans le buffet.
Pour que sa femme ne les dépense pas, il les prend et va les enterrer au milieu de la cave en disant à sa femme :
« Surtout, n' y touche pas ! ».
Le lendemain, il part à nouveau travailler.
Arrivent deux marchands de vaisselle.
La femme a encore de la vaisselle, mais celle que lui montrent les marchands est si belle qu’elle a bien envie de l’acheter.
Oui mais voilà, elle n’a pas d’argent.
Elle leur dit alors :
« écoutez, il y a de l’or à la cave .
Moi je n’ai pas le droit d’y toucher, mais vous, vous pouvez.
Je vous prends toute votre vaisselle,
et vous, prenez ce qu’il vous faut d’or pour vous payer ».
Ils descendent à la cave, prennent toutes les pièces d’or, laissent la vaisselle et se sauvent.
Le mari rentre, voit toute cette belle vaisselle.
La femme lui explique ce qu’elle a fait.
« Malheureuse ! Il faut leur courir après !
Emportons dans un sac le pain et le fromage, et courons ».
Les voilà partis.
Mais la femme a du mal à suivre son mari.
« Mais cours donc, voyons, cours plus vite ! ».
Pour courir plus vite et rattraper son mari, elle jette le fromage, et peu après le pain.
Elle finit par rattraper son mari qui s’était arrêté un peu à l’entrée de la forêt, pour souffler.
Et voilà, elle n’a plus rien !
« Malheureuse !
As-tu seulement fermé la porte en partant ?
- Je ne suis pas sûre
– Alors, va vérifier, car je me fais du souci pour le porte !
Et ramène aussi quelques poires, car j’ai vraiment faim !».
Elle retourne à la maison, et pour attendre sa femme, le mari monte dans un arbre.
Une fois arrivé à la maison, la femme se dit :
« Puisque mon mari se fait du souci pour la porte,
le mieux est que je la lui ramène ».
Alors elle démonte la porte, la met sur son dos, et repart vers la forêt, avec aussi quelques poires dans un sac.
Elle ne trouve pas son mari, elle l' appelle.
Son mari il lui crie
« Monte dans l’arbre, je t’attends ».
Alors elle monte dans l’arbre avec la porte et les poires.
« Malheureuse ! Pourquoi as-tu amené la porte !
Et maintenant notre maison est grande ouverte ! ».
A ce moment là les deux marchands arrivent au pied de l’arbre, s’assoient, sortent les pièces d’or et discutent pour les partager.
En haut, dans l’arbre, la femme dit :
« Oh, je me fatigue, je crois que je vais laisser tomber les poires !
– Malheureuse ! Ne fais pas ça ! ».
Mais trop tard, elle laisse tomber les poires.
« Tiens, c’est drôle, disent les marchands,
il tombe des poires, et ce n’est pas un poirier … ».
Ils regardent, mais ne voient rien, et continuent à discuter.
Le mari se demande comment il pourrait bien faire pour récupérer ses pièces d’or.
A ce moment là, la femme dit :
« Je me fatigue, je crois que je vais laisser tomber la porte
– Malheureuse, ne fait pas ça !
Il ne faut pas qu’ils se doutent que nous sommes dans l’arbre ! ».
Mais la femme finit par laisser tomber la porte.
Les deux marchands la reçoivent sur la tête
et sont tués tous les deux.
Tout est bien qui finit bien.
Bon, d'accord, c'est nul !!!