- Loniricollages 10 - Traitement homéopathique préventif des effets de la canicule -
La radio est bien utile.
Elle m'a appris qu'il faisait chaud.
Et que je faisais partie de la population à risque.
Que je devais boire plus, pour me rafraîchir.
Quand je pense aux nombreuses années d'études médicales qui sont nécessaires
pour enfin pouvoir prolamer de telles vérités sur la radio,
vraiment je suis admiratif.
Quelle science !
Mais personne ne parle d'appliquer l'homéopathie
à la prévention des accidents provoqués par le canicule.
Pourquoi ?
Pour mon compte perso, j'ai voulu corriger ce manque,
je me suis fixé un petit programme inspiré des principes hannemaniens.
Je me suis mis au travail dans ma véranda.
Ce matin (du vendredi), de bonne heure, ça allait encore.
Mais au fil des heures, la température est montée,
elle a atteint 60 °.
Là, par prudence
(car je suis très prudent....)
j'ai retiré le thermomètre de la véranda,
car il ne va que jusqu'à 60°,
et j'ai eu peur qu'il n'explose.
Moi je suis resté.
Pour valider mon expérience.
Enfin je ne suis pas resté trop longtemps
car il ne faut pas abuser des traitements,
même homéopathiques !
Et j'ai ressenti aussitôt le bienfait de ce premier traitement :
la pièce principale de la maison,
où je me suis ensuite installé pour poursuivre mes fabricollages,
m'a paru délicieusement fraîche !
Cet apm, j'ai attendu 17 h pour aller au bord de la Loire.
Et à nouveau le charme a opéré.
L'eau baisse de jour en jour : marée basse ligérienne,
et la position des bancs de sable se modifie à toute vitesse.
Là où coulait l'eau avant hier, dans une sorte de rivière annexe,
s'ouvre maintenant un semblant de route de gravillons,
bien tentante.
Mais elle ménage parfois des surprises.
Pistache se heurte par exemple à des barrières difficiles à déplacer.
Elle ne se vexe pas.
Elle fait demi tour.
C'est simplement un rappel :
nous sommes ici dans le lit d'un grand fleuve, et il fait ce qu'il veut !
D'autres preuves de son action récente :
ces enchevêtrements de troncs arrachés, de branchages fracassés,
qui ont édifié ici et là des sortes de blockhaus végétaux.
Refuge de la faune !
Comme j'aime bien me hasarder dans des zones que je ne connais pas encore,
je suis toujours surpris.
La baisse des eaux isole de petits étangs
mais quand ceux-ci s'assèchent complètement
des poissons sont pris au piège.
Ainsi cette carpe de 60 cm.
Une aubaine pour les oiseaux !
Mais puisque j'ai la chance d'être un bipède,
je puis retrouver la rive, là où court le liquide vital de la planète.
De même que l'amoureux jamais ne se lasse
des courbes gracieuses que dessinent les seins de son aimée,
de même je ne me lasse pas des courbes sans cesse nouvelles
que les ilots ou langues de sable,
si provisoires,
inventent chaque jour.
Et me voici,
mais je ne m'en étonne plus....
me voici soudain sur mon île lointaine .
Vous allez dire que c'est le cagnard qui m'a encore trop tapé sur la tête.
Erreur,
et en voici la preuve :
je me trouve nez à nez avec une petite maison
celle de mon îlien, à n'en pas douter.
Je m'approche un peu.
J'appelle....
rien , personne.
Bon, il a dû partir à la pêche.
Ou se baigner : l'eau est à 29, ça va.
Je reviendrai.
Je vais me chercher un petit sentier à l'ombre,
pour contempler le fleuve.
Des mouettes viennent faire halte sur un ilot pas encore émergé.
Peu à peu l'astre roi descend vers son couchant.
Alors, bonsoir la Loire.
à demain.