- Retour à mon rêve : qui est notre persécuteur ? -
Je ne pensais pas reparler de mon rêve.
Mais certains comm , en particulier ceux de Mari Jo et de Régine, me poussent à le faire.
Dans ces rêves, qui tournent au cauchemar,
et desquels nous nous réveillons angoissés,
avec un sentiment complexe de honte et de culpabilité,
nous sommes en quelque sorte accusés, méprisés, et condamnés.
Condamnés à quoi ?
A n'être plus aimés.
Nous sommes ainsi rejetés, et condamnés à mourir,
car nous ne pouvons vivre sans être aimés.
Mais qui nous méprise ?
Qui donc nous condamne et nous rejette ?
Ou, si je reviens à mon rêve,
qui est cet homme que je dis être mon ami,
qui attend tant de moi, et que je déçois si fort ????
Remarquez bien qu'à aucun moment je ne le vois.
Je suis vitalement important pour lui
et de même lui pour moi.
Qui est-il donc ?
Je vais vous surprendre, mais cet "ami",
aussi mystérieux qu'exigeant.....
c'est moi même !
illustration...
je prends un vieux dessin qui traîne
sans même le corriger, excusez-moi.
Noua avons de nous même une vision beaucoup trop étroite.
Qui suis-je , " Moi " ?
Je pourrais me définir comme nous le faisons sur un papier administratif,
dire mon âge, mon sexe, mon nom, mon métier,
si je suis marié, si j'ai des enfants, si j'ai telle ou telle maladie.....etc....
mais je suis aussi bien plus que cela.
Une partie de moi "me" regarde, comme si je me dédoublais,
et cette partie de moi (peu importe le nom qu'on lui donne)
fonctionne pour "moi" (le petit moi que je crois être)
comme un juge, comme un maître exigeant.
Qu'est-ce que j'exige de moi même ?
TOUT !!!
"Je " (le juge en moi)...... veut que " je " (le petit je) ... soit parfait !
Qu'il sache tout faire, même chanter un texte qu'il ne connaît pas.
Et si le petit je échoue (et il ne peut qu'échouer à satisfaire ces exigences infinies),
le grand Je (le juge en moi) est absolument furieux.
Ce soi disant personnage (qui n'est pas une personne par elle même)
n'a d'existence que comme un parasite interne du sujet.
Et il n'a, comme n'importe quel tyran,
il n'a d'autre activité que d'émettre ses exigences.
Quand nous nous réveillons d'un tel rêve, honteux et coupables,
cela signifie seulement que nous n'avons pas satisfait ce juge intérieur,
qui est aussi intolérant que cruel.
" Il " ne nous aime pas,
ce qui veut dire : nous ne nous aimons pas nous mêmes.
Bon , je ne vais pas épuiser ici ce sujet.
Une remarque seulement.
Nous ne changerons pas le monde,
nous ne changerons pas notre environnement (par exemple professionnel),
nous ne changerons même pas nos parents, notre conjoint...
nous ne pouvons, au mieux, que nous changer nous mêmes.
Comment ?
En changeant la vision que nous avons du monde.
Nous pouvons changer, non pas le monde, mais la vision que nous avons du monde.
Peut-être à suivre.