- Sète - 2 - Le Mont Saint Clair -
Disposons, sur une carte schématique,
les noms dont nous allons avoir besoin.
La montagne de la Gardiole,
de nature calcaire
constituée qu'elle est des dépôts accumulés au fond d'une mer jurassique,
se trouve au nord de l'étang, plus précisément à son nord-est.
Mais regardons bien.
Les plis de la "tôle" n'ont évidemment pas la régularité
des tôles qui recouvrent votre poulailler.
Aussi la "Gardiole" se permet de descendre vers le sud
au niveau de l'extrémité Est de l'étang
et de surgir en une sorte de monticule,
comme l'ergot d'un coq.
Cet ergot est une île
(était une île)
qui défie la mer :
c'est le Mont St Clair : 175 mètres,
au pied duquel s'est construite la ville de Sète.
C'est du moins ce qu'il me semble.
Je ne sais si les autorités géographiques seront d'accord.
Mais le fait est là :
ce Mont a la même structure que le massif de la Gardiole.
Et moi j'ai besoin de m'expliquer pourquoi.
Grimpons en haut de ce Mont et regardons vers le nord.
Que voyons-nous ?
1- à l'horizon, les Causses (le Larzac). Nous en reparlerons
2- La Gardiole. Nous en reparlerons aussi !
3- sur le bord nord de l'étang, la ville de Bouzigues.
4- Le bec d'une presqu'île où s'est construit Balaruc les Bains.
5- Une presqu'île étirée qui semble vouloir rejoindre Balaruc :
c'est le Barrou (dont nous parlerons ).
6- Pente nord du Mont St clair.
C'est un quartier de Sète,
quartier résidentiel récent : la ville d'origine se limitait à l'Est.
Voici pour le décor général.
Voyez-vous sur la carte la belle anse qui déroule sa courbe harmonieuse
entre l'île de Sète proprement dit et le Barrou ?
Une route la suit.
C'est (je crois) ce que les Sétois appellent "La Plagette".
Pour mieux nous repérer, descendons dans cette petite baie
et retournons-nous :
Nous voyons le Mont St Clair (ici au lever du soleil)
qui "culmine" (!) à gauche (on aperçoit un pylone).
Regrimpons sur ce Mont.
Son sommet a encore un aspect sauvage.
Je suis toujours ému, oui, remué profondément,
quand je vois ces blocs de pierre, ici de calcaire,
vieux de peut-être 200 millions d'années !
Ils contiennent un nombre inimaginable de coquillages,
compressés par un super-César
qui pourraient nous parler des dinosaures marins : monstres des mers.
Cette zone boisée a été aménagée en un très beau parc :
" Les Pierres Blanches"
S'y promener, tranquillement, c'est, loin du bruit, sortir du présent
pour s'immerger dans l'espace et le temps.
On descend lentement.
Les pins s'écartent parfois,
offrant au regard des fenêtres....
qui s'ouvrent sur l'étang ...
On découvre ainsi l'île de Thau,
et les parcs à huîtres, devant Bouzigues :
...ou, vers le Sud, qui s'ouvrent sur la mer !
La Grande Bleue !
Je réalise seulement maintenant que,
lors de notre balade dans les chemins de ce parc,
nous n'avons pas rencontré un seul promeneur !
Une autre fois je vous parlerai de la ville de Sète elle-même,
très peuplée, hyperactive : quel contraste.
La "montagnette", au pied de laquelle cette ville s'est construite,
et qui est comme un belvédère entre mer et étang,
est bien une petite montagne, aux pentes raides :
c'est en tout cas ce que pensent les cyclistes qui en tentent la montée !
C'est tout pour aujourd'hui.
Ciao !
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Prochain article le 5 octobre.
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