- Encore le dessin...de faisan - Inquiétude ou jalousie ? -
Peut-être ne devrais-je pas aborder, sur ce blog,
des sujets aussi brûlants, aussi explosifs,
que l'amour,
que la jalousie.
La jalousie,
ver dans la pomme,
trou dans le bateau,
feu dans la grange,
fêlure dans l'amour.
Et me contenter de dessins,
par exemple un dessin de faisan,
ou d'autres.
La femme dessinée par Faizant
ne ressent aucune jalousie.
Dans le passé sans doute cela lui était arrivé.
Qui y échappe ?
Elle est maintenant hors de ces turbulences.
Elle aime son mari d'une autre façon.
L'amour ne répète pas toujours la même musique !
Mais là, elle est inquiète.
Légitimement inquiète.
Une jeune et jolie femme est en train de passer.
Elle sait que son mari n'est pas aveugle.
Donc il l'a vue.
Quand vous êtes sur la plage
et qu'une mouette traverse le ciel devant vous,
de son vol gracieux,
vous ne la regardez pas ?
Vous ne la trouvez pas belle ?
Vous ne ressentez aucune émotion ?
Vous restez totalement indifférent ?
Alors vous êtes malade.
Je ne sais pas encore le nom de votre maladie,
mais vous êtes très malade.
C'est ce que pense cette femme de son mari.
Non qu'elle craigne pour sa "fidélité".
Quelle sottise !
Elle pressent que quelque chose de grave
est en train de détruire la vie psychique de son mari.
Et elle n'a pas tort.
Elle lui dit quelque chose dans ce sens.
A L'époque où ce dessin est paru dans un journal médical,
le maladie d'Alzheimer était encore fort mal connue,
et rarement diagnostiquée.
Et oui, je sais...
c'est plus amusant d'imaginer des sentiments jaloux !
Que feraient les romanciers et les comédiens sans la jalousie ?
La jalousie, quelque féroce qu'elle soit,
si douloureuses soient ses conséquences,
est encore une façon de se cacher la réalité de notre vie :
sa brièveté.
C'est toute l'ambiguïté du dessin de Faizant.
Il joue sur les deux tableaux.
Enfin, c'est ce que je pense.
Peut-être n'était-ce pas dans la pensée du dessinateur.
Mais je crois me rappeler (je ne l'ai pas conservée)
que le sens de la légende inscrite sur ce journal
était celui-là.
Pardon de vous avoir fait chercher !