- Le domaine immense du Rêve - 2 - Le dernier jour de Lydie et d'Ophélie : le 24.08.79 -
Lydie et Ophélie.
Qu'elle est donc brève notre vie !
Pourquoi si vite s'écoule le temps ?
Qu'il est doux d'avoir des amis.
De les quitter, quel déchirement !
La toute jeune esclave Lydie s'était sentie, en se levant,
aussi joyeuse qu'une alouette qui va s'envoler dans le vent.
Car Ophélie, sa riche maîtresse, qui l'aimait comme son propre enfant
l'avait emmenée avec elle , dans sa belle maison des champs
Dans sa villa de Pompéi
où tout était luxe et beauté.
Elles étaient, la veille, arrivées
( Depuis Rome c'est un grand voyage !)
en ce paradis parfumé,
en ce merveilleux paysage,
dans la baie de Naples enchantée.
Le ciel était d'un jour de fête
sans le moindre petit nuage.
Du Vésuve l'élégante silhouette
d'un pur bonheur semblait le gage.
Mais quand son regard se porta
sur la montagne familière,
une colonne sombre s'éleva
monta, puissante, dans le ciel clair.
Comme le tronc d'un pin géant
qui écarte sa frondaison,
plus haut qu'un cèdre du Liban
du ciel il prit possession.
Lydie réveilla Ophélie.
Elles furent toutes deux fascinées
par ce spectacle inouï
que le vieux Pline vint admirer.
Tout le monde n'a pas le bonheur
pour le dernier jour de sa vie
de voir une telle splendeur.
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