- Le gaz de pet -
Attention...
ceci c'est un article très sérieux.
Qui va peut-être ouvrir une nouvelle ère à l'humanité !
De même qu'on parle de l'âge du bronze,
ou de l'âge du fer,
on parlera peut-être un jour de l'âge du gaz de pet !
Voyez le problème.
L'effet de serre est d'actualité.
Tout d'abord, il nous est bénéfique.
Sans lui, nous gèlerions sur la planète Terre,
et la vie serait impossible.
Elle ne serait même pas apparue.
Merci l'effet de serre !
Mais si la serre chauffe trop, ce n'est pas bien non plus.
Le CO2 émis par les combustions des carburants fossiles
finit par fausser l'équilibre.
Mais il est un gaz qui a un effet de serre
encore plus puissant que le CO2,
c'est le méthane : CH4.
Il est produit principalement par la fermentation
des matières organiques en milieu anaérobie,
ce qui veut dire en l'absence d'oxygène.
La liste des sites où il apparaît est impressionnante.
Parmi les sources de méthane, beaucoup sont naturelles (1)
mais beaucoup sont "anthropiques" (2)
c'est à dire résultent de l'activité humaine.
(comme pour le CO2).
Voyez :
(1)
Les grands lacs, les forêts humides,
les grands estuaires (celui de la Loire !),
les marais, les tourbières, les mangroves,
les régions marécageuses tropicales.
Les rivières chaque fois que le courant se ralentit :
les matières organiques se déposent au fond de l'eau,
et là, privées d'oxygène, se décomposent selon le mode anaéorbie.
Les mers chaudes peuvent être en cause.
C'est le cas pas (très) loin d'ici, de la mer de Marmara.
Attention Chantal et le Pascha !
C'est le cas de mon petit étang (2500 m2).
La vase s'y est accumulée,
elle est riche en plantes pourrissantes,
et pour commencer toutes les feuilles qui y tombent.
Quand, en été, on observe l'eau,
on voit de grosses bulles qui viennent éclater à la surface.
Ce sont des bulles de méthane.
Quand on marche dans la vase,
on provoque la sortie de ce gaz
qui s'accumule un temps dans les poches
lesqueles se forment dans la vase :
des grappes de grosses bulles de gaz libérées
montent et se mettent à crépiter autour du marcheur.
(2)
les sites "humains" sont nombreux :
Les exploitations des dépôts de gaz naturel.
Le gaz naturel est constitué à 90 % de méthane.
Rappelez vous : pour le transporter, on a construit des "méthaniers".
Le "grisou" est pour l'essentiel du méthane.
Mais aussi les déchetteries,
les décharges,
les fumiers, les composts, (la biomasse),
les fermes en général,
et tout particulièrement les élevages de ruminants.
Tous les ruminants.
Et oui, nos vaches pètent !
Aussi les écolos rouspètent (et pètent aussi).
Ce ne sont donc pas seulement les bovins qui abusent
en relâchant sottement du CH4 dans le bon air de nos campagnes,
ce sont tous les êtres humains !!!!
Nos pets, sont (pour l'essentiel) du méthane.
Et c'est là où je voulais en venir.
Quel gâchis !
Car figurez-vous que le méthane est un gaz combustible.
Quand on a pas de pétrole, on a des idées.
En voici une : récupérons le gaz de pet !
Je suggère donc que chaque être humain le fasse.
Il suffira de se brancher, en bonne place, un tuyau
relié à une poche élastique expansible.
Regardez comme ce serait pratique dans les super marchés.
Impossible de se perdre :
on se repérerait par la couleur du sac.
Et l'air y serait plus pur !
Mais défense de fumer, sinon... boum !
Imaginez les écoles,
les salles de cinéma,
les églises...
Dans les piscines, plus besoin de maîtres nageurs :
chacun aurait sa bouée gonflable.
(j'ai pas dit sa poupée gonflable !)
Et bien sûr tous nos animaux domestiques
seraient joyeusement mis à contribution.
Imaginez l'Aubrac transformé en champs de Montgolfières !
Avec un petit risque, c'est vrai.
Par temps chaud, le méthane contenu dans la poche
risquerait de se dilater,
et les vaches se prendraient pour Pilâtre de Rozier.
Pas grave : elles redescendraient le soir.
Vous allez me dire :
que faire de ces ballons remplis de gaz de pet?
Mais voyons !
Vendre leur contenu à gaz de France.
Il y aurait aussi une solution domestique:
disposer d'un petit compresseur,
et stocker au fur et à mesure
le gaz de chacun des membres de la famille
dans une bouteille ad hoc (genre bouteille de butane)
et on produirait ainsi son propre gaz pour se chauffer
et pour la cuisine.
Je connais des petits malins qui se mettraient
à manger des topinambours... ou des haricots
pour augmenter leur production !
Voici une bonne alternative au nucléaire !
Adieu les dangereuses centrales.
Cessons de rouspéter, pétons.
Ah, il nous faudra déposer des brevets
et créer une société...
Heu... Gaz prom, c'est déjà pris.
Que diriez-vous de Gaz-Prout !