Promenades philosophiques - 6 - Les pissenlits du cap Comorin -
Si Parménide était un peintre
il serait pour moi Cézanne devant la Sainte Victoire
il a pourtant la fantaisie d'un Salvador Dali
et la puissance d'un Léonard de Vinci.
S'il était un poète
il serait Valéry
mais aussi Brassens, cet autre sétois,
ou Verlaine.
S'il était un "croyant"
il serait St Jean de la Croix, ou St Jean l'évangéliste,
ou Teilhard de Chardin,
S'il était un scientifique,
il serait Pascal, ou Einstein.
mais j'arrête, sinon...
vous allez croire que j'ai fumé certaines herbes qui poussent dans mon jardin !
Je prends donc une première pomme de terre
pour l'éplucher, et préparer un savoureux pot au feu.
Voici la première strophe :
Les Cavales qui m'emportent
m'ont mené où mon âme me poussait.
Sur la route, entre toutes connues, du divin,
elles se sont élancées.
Sur la route qui mène à travers l'Univers l'homme qui réfléchit.
C'est par là que je fus mené,
c'est par là que les Cavales très habiles m'ont conduit.
Les Cavales qui m'emportent
m'ont mené où mon âme me poussait.
Les cavales.
Ce sont des juments ailées.
Donc des êtres féminins,
mais qui vivent dans un monde inconnu de nous, mortels ordinaires.
Pourtant elles vivent aussi dans le monde où j'évolue, puisqu'elles m'emportent.
(oui, excusez moi, mais je vais me glisser dans la peau de Parménide !)
Elles me portent comme le bateau porte le marin.
Mais un bateau dont je ne serais pas le capitaine.
Elles m'entraînent au loin avec une grande force,
une force à laquelle il m'est impossible de m'opposer.
Ainsi les graines ailées d'un pissenlit
qui a épanoui ses fleurs sur les pentes du cap Comorin
(qu'eMmA doit bien connaître)
peuvent être emportées par les vents puissants de la mousson
et franchir
sans aucun effort
la barrière
en apparence insurmontable
de l'Himalaya
pour se retrouver en Mongolie
où grandiront de nouveaux pieds de "dent de lion"
que brouteront des chevaux sauvages.
Mais les cavales font mieux que m'emporter.
Elle me mène là où mon âme me poussait,
là où je désirais aller....
alors que ce "lieu" m'est tout à fait inconnu.
Mystère de ce désir !
Ces forces,
qui se nomment ici des cavales,
et dont l'intelligence et la puissance
sont sans commune mesure
avec ma faiblesse et mon ignorance,
ces forces....
sont en moi !
Elles font partie de moi !
Mais pas de mon conscient.
N'est-ce pas une merveille que de découvrir cela en chacun de nous ?
Arrêtons nous là aujourd'hui.
Demain nous poursuivrons par :
Sur la route, entre toutes connues, du divin,
elles se sont élancées.
mmmm