- Sète - 8 - Un grand port de pêche -
Sète, le saviez-vous?
est le premier port de pêche français en Méditerranée.
Il n'est dépassé, en France, que par deux ports sur l'Atlantique :
Boulogne sur Mer (le premier) sur la Manche
Lorient (le second) en Bretagne.
Les chalutiers pénètrent au port de Sète par son entrée Ouest.
Vous reconnaissez ici l'extrémité Ouest du brise-lames,
(avec son petit phare)
renforcée par d'énormes blocs de béton.
Ces chalutiers parcourent avec élégance, et vélocité,
les avenues d'eau,
s'approchant ainsi du coeur de la ville.
C'est un ballet coloré.
Attractif.
Leur retour est ô combien attendu !
Attendu et fêté.
Une joyeuse troupe de mouettes escortent le bateau,
l'encouragent de leurs cris,
lui font fête !
C'est véritablement un spectacle extraordinaire,
même s'il est quotidien.
Il porte en lui une telle ferveur, une telle joie de vivre,
qu'on ne peut s'en lasser.
La mort des poissons est liée à la vie des oiseaux.
L'équilibre de la nature n'est pas rompu.
La vie exulte de joie !
Ces bateaux chargés de poissons se dirigent vers le vieux port,
là où se trouve la criée.
Certains chalutiers sont énormes.
Mais je m'y perds un peu.
Car il y a aussi les thoniers,
qui sont des bateaux plus importants, plus puissants.
et je ne suis pas sûr de les distinguer les uns des autres.
Là ce sont je crois des chalutiers amarrés le long des quais.
Mais là ce sont des thoniers,
que l'on reconnait car ils transportent, accrochés à l'arrière,
un ou deux "petits" bateaux.
Ils ne font pas le même travail.
Les chalutiers sortent le matin et rentrent le soir :
pêche journalière.
Les thoniers partent plusieurs semaines
et vont jusqu'au devant des côtes libyennes.
Avant que les quotas ne soient imposés
pour limiter la quantité de poissons capturés
ils partaient jusqu'à trois mois.
Ils reviennent maintenant plus vite,
ayant rapidement atteint le plafond autorisé.
Cette flottille de pêche génère une importante activité d'entretien.
Il faut parfois sortir les bateaux,
les mettre en carénage.
Et ce n'est pas une petite affaire !
Cette pêche en mer, avec des bateaux ultra modernes,
ne doit pas faire oublier la pêche dans l'étang
qui, elle, continue à utiliser des moyens plus traditionnels.
En témoignent ces clichés pris le 31 octobre 2013 (!)
quasiment sous les fenêtres de Danielle.
Les pêcheurs immergent des filets (les capéchades)
lesquels se signalent par des bouées.
Quelque temps après ils viennent remonter ces capéchades.
La récolte est abondante
car l'étang est très poissonneux.
Qu'ils soient pêchés en mer ou dans l'étang,
tous ces poissons se retrouvent sur l'étalage des commerces.
La mer, corne d'abondance, est encore une réalité.
Ce à quoi s'ajoutent les crustacés et coquillages.
La photo qui suit est également très récente.
Ce pêcheur utilise une " arseillère"
pour capturer des palourdes.
La photo a été prise dans l'étang de Thau,
non loin des usines Lafarge, entre Sète et Balaruc.
A l'aide de ce long manche, le pécheur cherche à capturer des palourdes
mais à une certaine profondeur.
Il faut ensuite relever l'outil et ramener la prise.
Compe tenu de ses dimensions, cela demande une grande force physique.
Si les poissons sont toujours les mêmes,
si les techniques de pêche n'ont pas tellement changé,,
le matériel , lui s'est totalement renouvelé
en l'espace de guère plus de 50 années.
Regardez ce bateau sur une carte de ... 1907 !!!
Il est en train d'entrer dans le port en contournant le Môle.
Ce type de bateau était omniprésent dans le port.
On les appelait des "bateaux-boeufs".
Pour quelle raison ?
A cause de leur façon de pêcher.
Ils travaillaient à deux,
chacun tirant un des bouts du filet.
Ils tractaient donc le filet (le chalut)
comme un couple de boeufs tirait une charrue.
Une fois rentrés , les bateaux-boeufs se dirigeaient vers le vieux port
qui, lui, est toujours à la même place.
Quelle allure tout cela devait avoir !
Un petit air de régates.
Mais que ce métier devait être dur, et dangereux....
Nous en gardons, nous, une sorte d'image d'Epinal....
Et pourtant, tout cela n'est pas si loin
Regardez, en 1956 :
des pêcheurs étendant des filets sur le Môle, pour les faire sécher.
et, assis par terre, ils les ravaudaient .
Ce spectacle là est terminé.
Les immenses filets que tirent maintenant des bateaux surpuissants
ne sont même plus réparés.
Mais restons sur cette image :
les oiseaux nous disent d'espérer.
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