Le nuage amoureux *7* - conte de NH : quelques mots sur Nazim Hikmet -.
Les dessins (avec un peu de gouache)
je les ai faits il y a plusieurs années pour un texte écrit à la main
(j'en ai laissé un petit morceau dans le premier article).
Je m'étais inspiré, pour écrire ce texte,
de la traduction d'un conte écrit en langue turque
par un poète nommé Nazim Hikmet.
Je ne me souviens pas quelle traduction j'ai lue pour prendre connaissance de ce conte.
Si le traducteur se reconnaît (ou l'éditeur) je serai heureux de l'indiquer sur mon blog.
Je vous présente ce poète en quelques lignes.
Il est né à Salonique le 21 novembre 1901.
Très tôt il est attiré par la poésie, et se met à écrire.
Mais sa sensibilité le porte d'emblée à dénoncer les injustices dont sont victimes les faibles, les pauvres, les démunis, et ils sont nombreux autour de lui.
Il prend ainsi la défense de tous les êtres humains blessés, humiliés, spoliés, tués, qu'ils soient turcs ou non.
Il ose critiquer la société turque,
et est le premier à dénoncer le génocide du peuple arménien.
Ce qui déplaît fortement aux autorités,
si bien qu'il est obligé de s'exiler.
Il revient en cachette en Turquie, sans visa, en 1928.
Très vite on l'arrête et on le jette en prison.
Il y restera 7 années.
Il en sort en 1935.
Mais il est alors accusé d'idées marxistes
et d'activités antinazies et antifranquistes.
Si bien qu'il est très vite remis en prison,
et même condamné à mort.
Devant les réactions internationales,
cette peine est commuée en une peine de prison de 35 ans.
En prison à nouveau, sa santé se dégrade.
Il est atteint d'une angine de poitrine.
Il finit par s'engager dans une grève de la faim.
Il en arrive aux limites de la résistance humaine.
On le libère alors, mais il est déchu de la nationalité turque.
Il doit s'exiler.
Son exil sera cette fois définitif.
Il quitte la Turquie, son pays qu'il aime, en juin 1951.
Commence alors pour lui une vie d'errance :
Moscou, Pékin, Cuba, Prague.
Il vient à Paris où il retrouve ses amis Eluard et Aragon.
Il meurt à Moscou d'une crise cardiaque le 3 juin 1963.
Toute son oeuvre est imprégnée de sueur et de larmes.
De la sueur et des larmes des hommes privés de liberté et de dignité.
Il fut un peu pour la Turquie ce que fut pour nous Victor Hugo au XIX me siècle.
Mais il est encore assez mal vu aujourd'hui dans son propre pays.
Ayant passé une grande partie de sa vie en prison,
c'est là qu'il écrivit la plupart de ces poèmes ...
pleins d'espoir, de foi en l'avenir !
C'est le cas, je crois, du "nuage amoureux" !
Voulez-vous que je vous donne quelques vers de lui ?
Hélas, je les ai perdus.
Il faut que je les recherche.
Mais peut-être en connaissez-vous ?
Et si j'ai dit quelques bêtises,
peux-tu Chantal me corriger ?
Merci d'avance.